Graeme Macrae Burnet - La disparition d'Adèle Bedeau (10|18) - 310 pages. 💗💗💗💗

Joel Dicker nous a fait disparaître Stéphanie Mailer, Graeme Macrae Burnet se charge d'Adèle Bedeau. Si le genre est le même (appelons ça polar), le style est différent (page-turner plutôt moderne, en tout cas dans l'air du temps pour le Suisse, là où l'Écossais se la joue à l'ancienne, barré Simenon pour lequel il nourrit une véritable passion).

Soyons honnête, mon intérêt pour la lecture de ce polar a uniquement reposé sur la ville dans laquelle les événements troubles se produisent, à savoir ma ville de naissance : Saint-Louis. Parce que il faut bien l'avouer, la probabilité pour qu'un auteur, qui plus est écossais, écrive un livre sur Saint-Louis me paraissait complètement improbable, et pourtant Graeme Macrae Burnet l'a fait, et avec les formes en plus.

Avec une écriture très précise, il nous embarque dans une enquête au rythme certes plutôt lent, mais qu'on lit d'une seule traite sans s'ennuyer une seule seconde. L'ambiance est étouffante, j'ai énormément apprécié les mystères et zones d'ombre à peine dévoilés, bref j'ai adoré mais, avouons-le, peut-être ne suis-je pas entièrement impartial (même si le Saint-Louis dépeint est triste et ennuyeux... en même temps...).

En tout cas j'attends son prochain roman, L'accident de l'A35 (mon autoroute !!!) avec impatience, puisque les ressorts en sont déjà évoqués dans La disparition d'Adèle Bedeau et que l'intrigue se déroule, une fois de plus, à Saint-Louis !